Le rite de Memphis-Misraïm

Le rite de Memphis-Misraïm est issu de la fusion des rites de Memphis et de Misraïm, orchestrée en 1881 par Garibaldi, lui-même provenant du rite de Memphis.

Le rite de Memphis et celui de Misraïm avaient cheminé parallèlement pendant de nombreuses années. Du fait qu’ils s’intéressaient tous les deux à l’ésotérisme la symbolique maçonnique, la gnose, la kabbale, l’hermétisme et l’occultisme, ils rassemblaient, en double appartenance, de plus en plus de maçons du Grand Orient de France et du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Les loges symboliques pratiquant le rite de Memphis-Misraïm travaillent soit au rite Templier soit au rite Egyptien, mais toutes joignent la règle au traditionnel enlacement du compas et de l’équerre.

Le rite de Memphis-Misraïm est un des rites dont l’histoire est pour le moins turbulente. Pour en savoir plus, reportez-vous à la section Bibliographie.

Le rite de Memphis

Le rite de Memphis a été créé par les membres de la Mission d’Egypte qui accompagnaient Bonaparte. lls étaient franc-maçons de vieux rites initiatiques anciens, tels que le rite hermétique, le rite primitif, les frères africains, les philalètes et les philadelphes.

Il sont découvert au Caire une survivance gnostico-hermétique et au Liban une “maçonnerie druse” remonant aux maçons opératifs qui avaient accompagnés les Templiers.

Les Frères de la Mission d’Egypte ont décidé, par la suite, de renoncer à la filiation maçonnique venue de la Grande Loge de Londres et de repartir en un nouveau rite qui ne devait rien à l’Angleterre, alors ennemie numéro un de la France.

Ainsi, sous la direction de Samuel Honis et de Marconis de Nègre, est né à Montauban en 1815 le rite de Memphis, un système à 95 degrés.

Le rite de Misraïm

Le rite de Misraïm apparaît pour la première fois à Venise en 1788.

Un groupe de Sociniens (secte protestante anti-trinitaire) a demandé une patente à Cagliostro, qui, avait fondé en 1780 le “Rite de la Haute Maçonnerie Egyptienne”, d’orientation magico-cablistique, et détenant les trois grades de la maçonnerie anglaise et les grades supérieurs de la maçonnerie allemande, très marquée par la tradition templière.

Refusant de pratiquer une rituélie magico-cabalistique, les Sociniens ont choisi de travailler au rite Templier. Cagliostro, quant à lui, ne leur a donné que la lumière maçonnique.

Le nom de Misraïm n’est rien d’autre que le pluriel d’ “Egyptien”, seul rappel de ce rite Egyptien pratiqué par leur obédience.

Le rite de Misraïm avec ses 90 degrés, s’est propagé avec succès à travers toute l’Italie, à commencer par Milan, Gênes et Naples, et s’est propagé en France entre 1810 et 1813 grâce à Michel Bédarride et ses deux frères.